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Dernière mise à jour le 16 décembre 2024
L’intégration de l’intelligence artificielle (IA) dans le secteur agricole ouvre de nombreuses perspectives en matière de gestion des exploitations et de conseil aux productions végétales ou animales. Les technologies émergentes permettent une meilleure analyse des données, une prévision des rendements plus précise et une optimisation des pratiques agricoles. Mais pour que ces technologies bénéficient pleinement aux exploitations agricoles françaises, il est impératif que les Chambres d’agriculture s’emparent du sujet et qu’elles investissent dans la recherche, le développement (R&D) et, ensuite, dans l’acculturation aux usages des conseillers et des agriculteurs.
Les solutions d’IA, combinées à des outils de Machine Learning, sont capables de révolutionner le conseil agricole. Elles permettent de traiter des volumes de données agronomiques, météorologiques et économiques pour offrir des recommandations sur mesure. Par exemple, l'analyse des conditions climatiques et des données locales permet de prévoir les rendements avec une grande précision et de mieux gérer les risques liés aux maladies, aux adventices et aux nuisibles. Ces outils permettent aussi de personnaliser les conseils, en tenant compte des spécificités de chaque exploitation.
Pour que ces technologies deviennent des instruments de décision fiables et utiles, elles doivent être adaptées aux réalités du terrain. Il faut tester et trouver des solutions réellement opérationnelles et accessibles, tout en intégrant les particularités locales et les divers types d’exploitations agricoles.
L’IA joue également un rôle clé dans l’optimisation des ressources naturelles grâce à un suivi précis de leur disponibilité. Cela permet de s’affranchir du recours systématique au principe de précaution, qui tend à limiter les prélèvements et, par conséquent, les usages. Par exemple, des outils basés sur l’IA peuvent ajuster l’irrigation en fonction des besoins réels des cultures et des prévisions météorologiques locales.
Ces technologies aident également à optimiser l’utilisation des intrants agricoles. Elles identifient les moments et les zones spécifiques où les traitements phytosanitaires sont nécessaires, évitant ainsi les applications inutiles.
Ces innovations offrent un double avantage : elles réduisent l’empreinte écologique des exploitations tout en maintenant la productivité et en améliorant la rentabilité des agriculteurs.
Si l’IA offre des solutions prometteuses, leur adoption par les agriculteurs reste un défi. Les Chambres d’agriculture, en tant qu’acteurs de terrain, doivent faciliter cette transition numérique. Cela passe par le développement de plateformes accessibles qui centralisent des données et par la mise à disposition d’outils simples à utiliser pour les agriculteurs. Ces solutions doivent être intuitives et adaptées à des exploitations de tailles et de types variés.
Elles pourront aussi organiser des formations continues et des démonstrations de terrain pour permettre aux exploitants de comprendre et d’utiliser ces outils. L’innovation, en ce sens, ne doit pas se limiter à la création de technologies, mais aussi à leur appropriation par les utilisateurs finaux.
Ce travail de recherche ne pourra se faire qu’à travers des partenariats structurants avec des startups, des instituts de recherche et des entreprises technologiques. Cette approche collaborative est essentielle pour développer des solutions qui répondent aux besoins réels des exploitants, en tenant compte des spécificités locales, des conditions climatiques et des attentes du marché. Elle permettra aussi de mettre en conformité et de sécuriser les préconisations techniques et/ou réglementaires.
Parmi les innovations rendues possibles par l’IA, l’assistance virtuelle est un des domaines les plus prometteurs. Les agriculteurs peuvent désormais bénéficier d’un premier niveau de conseil 24h/24 et 7j/7, grâce à des chatbots ou des plateformes automatisées. Toutefois, ces outils ne doivent pas remplacer le conseil humain, mais plutôt le compléter. En effet, l’accompagnement personnalisé des agriculteurs, en particulier lors de prises de décisions complexes, demeure irremplaçable.
Notre Chambres d’agriculture devra donc trouver le bon équilibre entre l’automatisation des services de conseil et l’accompagnement humain. L’IA peut aider à rationaliser les tâches répétitives, mais c’est l’expertise des conseillers qui apportera la nuance et la sagesse nécessaire à un conseil efficace et adapté pour l’exploitation agricole.
Aujourd'hui, des outils d’aide à la décision comme MesSatimages ou Net-irrig proposent déjà des recommandations basées sur des données locales et illustrent le potentiel concret de l’IA.
L’intégration des évolutions technologiques dans le conseil agricole est une chance pour améliorer la performance, la durabilité et la résilience des exploitations. Cette transition ne pourra être bénéfique pour l’ensemble du secteur, qu’avec l’anticipation et à la participation de la Chambre dans la course à l’innovation numérique. Ces investissements permettront de renforcer la compétitivité de l’agriculture française tout en répondant aux enjeux environnementaux et économiques de demain.
Prochainement, nous explorerons comment des outils concrets comme MesSatimages et Net-irrig contribuent à cette révolution numérique dans l’agriculture.
L'agriculture de précision aujourd'hui : comment ?…
Vous produisez du blé. Et chaque année, les conditions de semis et de développement des blés sont différentes.
Vous êtes irrigant : Vous cultivez des céréales et des cultures à forte valeur ajoutée : pommes de terre, porte-graine...
Vous produisez du colza. Et chaque année, les conditions de semis et de développement des colzas sont différentes.